Deux réponses me viennent avant tout à l’esprit. Premièrement, quoi que Dieu envisage pour l’avenir, la tâche actuelle des chrétiens est d’obéir à son commandement de prendre soin de la terre (Genèse 1.26-28 ; 2.15). Autrement dit, peu importe que Dieu choisisse de détruire ce qu’il a créé, notre travail est d’en prendre soin jusqu’à ce moment-là ! Par ailleurs, l’idée que Dieu puisse totalement détruire cette terre est basée sur des fondements bibliques très branlants. Le fait est que, chaque fois que la Bible parle de l’avenir de la terre, elle maintient en tension les thèmes conjoints de la destruction (jugement) et du renouveau (salut). Les chrétiens se sont souvent emparés de l’un des deux (habituellement la destruction) et ont bâti toute une théologie autour de ce thème, en ignorant complètement les passages qui vont dans la direction opposée. Une authentique compréhension biblique se doit d’éviter les deux extrêmes, tout aussi erronés l’un que l’autre : d’une part, la notion que Dieu va entièrement détruire la terre et, d’autre part, celle que tout va aller en s’améliorant et évoluer vers la perfection. Comprendre la Bible de manière équilibrée implique de reconnaître que le jugement de Dieu sur tout ce qui est déchu, mauvais et péché, signifiera une purification radicale de toute la création, mais que son amour salvateur envers tout ce qu’il a créé conduira finalement à la refonte, au remodelage et au renouvellement de cette création.
(question extraite du livre de Dave Bookless, Dieu, l’écologie et moi, Appendice 1, « les pourquoi ? de la planète »)