De nombreuses personnes, en Europe comme dans le reste du monde, s’investissent intensément dans leur travail, poursuivent une carrière professionnelle intéressante, obtiennent de belles promotions et peuvent en profiter en s’achetant toutes sortes de biens personnels, comme de belles voitures, une maison spacieuse et agréable pour leur famille et des vacances dans des pays lointains. Faut-il remettre en cause ce style de vie basé sur la consommation de masse si on prend en compte les enjeux de la crise climatique ? La réponse est complexe, car elle dépend de la production des gaz à effet de serre provenant du style de vie et des produits de consommation achetés.
Premièrement, en tant que chrétiens, nous sommes appelés à avoir un comportement responsable envers la Création et à adopter un comportement humble et plus sobre en regard de la situation de la crise climatique actuelle. Deuxièmement, l’essentiel pour un Chrétien est d’accepter la grâce de Dieu et de se réjouir de son salut dans une vie remplie de la présence de Dieu. En ce sens, la poursuite d’une carrière professionnelle comprise comme une suite de promotions avec des augmentations de salaire dans le but d’acheter toujours plus de biens de consommation pour affirmer un statut social plus élevé n’est pas forcément incompatible en soi avec une vie spirituelle épanouie et dévouée à Dieu, mais ne peut pas être le but principal de la vie pour un chrétien qui a accepté le salut du Christ. De plus, le risque que la poursuite du bien-être matériel remplace une vie riche de la présence de Dieu est bien réel. En effet, l’idolâtrie du veau d’or, de Mammon ou de la réussite matérielle en terme moderne a toujours été un dérapage constant durant l’histoire biblique du peuple d’Israël. En conclusion, nous pensons que les chrétiens doivent avant tout se préoccuper de leur salut, de vivre dans l’amour et la joie de Dieu et de son fils Jésus-Christ avec la communauté de l’Église et ne pas se perdre dans les appâts superficiels de la société de consommation, dans la course aux promotions professionnelles et dans les achats effrénés de biens matériels dommageables au climat.
Source : Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.