La Bible ne nous dit-elle pas de ne pas nous inquiéter du lendemain ? N’est-ce pas la responsabilité de Dieu, et non la nôtre, de s’occuper de la planète ?

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Ne pas nous inquiéter du lendemain (Matthieu 6.34) ne veut pas dire : ne pas nous en occuper ! La foi biblique implique de dépendre de Dieu à 100% pour qu’il réponde à nos besoins, mais en même temps de répondre à 100 % à son appel de collaborer avec lui dans son Royaume. Quelqu’un l’a exprimé ainsi : «Mon travail est de faire le travail de Dieu et son travail est de prendre soin du mien.» Donc, même si Dieu est toujours impliqué dans le soutien et les soins de toute la création, il nous en a délégué une bonne partie ! L’histoire de Noé en est le parfait exemple : ce n’est pas Dieu qui est allé chercher tous les animaux pour les sauver, il a demandé à un être humain de le faire de sa part. C’est encore ainsi aujourd’hui.

(question extraite du livre de Dave Bookless, Dieu, l’écologie et moi, Appendice 1, « les pourquoi ? de la planète »)

Dieu nous a dit de « remplir la terre et de la soumettre » et de « dominer » sur elle. La terre et ses créatures sont-elles simplement là pour notre usage et notre bon plaisir ?

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Cette mauvaise compréhension, souvent présente dans la pensée chrétienne occidentale, a entraîné des dommages incalculables, aussi bien à la planète qu’à la réputation de l’Evangile. La Bible est très claire : ce monde appartient à Dieu et non à nous (Psaume 24.1; 50.10-11). Elle a été créée en premier lieu pour Jésus (Colossiens 1.16). Nous avons l’autorisation de l’utiliser et d’en jouir en tant que gérants (Lévitique 25.23) et gardiens (Genèse 2.15), mais pas de manière insouciante, avide ou destructrice. Nous sommes redevables envers son propriétaire : Dieu. En fait, le terme utilisé pour «soumettre» dans Genèse 1 devrait être compris dans le sens de «gérer» ou de « mettre de l’ordre », et le verbe « dominer » suggère une domination qui reflète le règne doux et juste de Dieu. A la lumière de Jésus, qui est venu non pour être servi mais pour servir, notre comportement devrait être celui d’une « royauté servante ».

(question extraite du livre de Dave Bookless, Dieu, l’écologie et moi, Appendice 1, « les pourquoi ? de la planète »)

La science ne contredit-elle pas la Bible, particulièrement en ce qui concerne les récits de la création dans Genèse 1 et 2 ?

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La véritable science ne peut qu’éclairer et confirmer la Parole de Dieu dans la Bible, puisqu’elle représente l’humanité cherchant à explorer et à comprendre le monde de Dieu. Genèse 2, qui nous rapporte l’ordre donné à Adam de nommer tous les animaux, marque la naissance de la taxinomie : l’identification, la différenciation et la classification sont les éléments fondamentaux de la biologie ! Et dans Matthieu 6, l’exhortation de Jésus de considérer les oiseaux et les fleurs est également un encouragement à voir la science comme une manière de « penser selon les pensées de Dieu ».

La difficulté survient lorsque les scientifiques ou les théologiens essaient de pousser leur discipline au-delà de ses limites. La science est utile pour comprendre comment les choses fonctionnent et évoluent. Elle ne peut pas répondre aux questions plus profondes du genre humain : pourquoi sommes-nous ici ? Pourquoi les choses fonctionnent-elles ainsi ? Pourquoi l’univers est-il construit d’une manière aussi précise et subtilement équilibrée, et comment parvient-il à maintenir cet équilibre ? La Bible, quant à elle, regroupe la plupart des réponses de Dieu à ces «pourquoi». Mais ni la Bible dans son entier, ni les passages de Genèse 1 et 2 n’ont pour objectif de donner un compte rendu direct et scientifique des débuts de l’univers. 

Les chrétiens seront toujours divisés sur la question de savoir si Dieu a créé le monde en six jours de vingt-quatre heures ou s’il a utilisé des processus d’évolution couvrant des milliards d’années ; mais aucune de ces deux positions ne doit devenir une excuse pour refuser le défi premier de Genèse 1 et 2 : comprendre notre double nature d’êtres humains, à la fois créés à partir de la poussière de la terre, donc faisant partie de la création, et mis à part pour être l’image de Dieu dans le soin que nous prenons de cette création.

(question extraite du livre de Dave Bookless, Dieu, l’écologie et moi, Appendice 1, « les pourquoi ? de la planète »)          

Pourquoi se préoccuper des soins à donner à la terre ? Dieu ne va-t-il pas la détruire de toute façon ?

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Deux réponses me viennent avant tout à l’esprit. Premièrement, quoi que Dieu envisage pour l’avenir, la tâche actuelle des chrétiens est d’obéir à son commandement de prendre soin de la terre (Genèse 1.26-28 ; 2.15). Autrement dit, peu importe que Dieu choisisse de détruire ce qu’il a créé, notre travail est d’en prendre soin jusqu’à ce moment-là ! Par ailleurs, l’idée que Dieu puisse totalement détruire cette terre est basée sur des fondements bibliques très branlants. Le fait est que, chaque fois que la Bible parle de l’avenir de la terre, elle maintient en tension les thèmes conjoints de la destruction (jugement) et du renouveau (salut). Les chrétiens se sont souvent emparés de l’un des deux (habituellement la destruction) et ont bâti toute une théologie autour de ce thème, en ignorant complètement les passages qui vont dans la direction opposée. Une authentique compréhension biblique se doit d’éviter les deux extrêmes, tout aussi erronés l’un que l’autre : d’une part, la notion que Dieu va entièrement détruire la terre et, d’autre part, celle que tout va aller en s’améliorant et évoluer vers la perfection. Comprendre la Bible de manière équilibrée implique de reconnaître que le jugement de Dieu sur tout ce qui est déchu, mauvais et péché, signifiera une purification radicale de toute la création, mais que son amour salvateur envers tout ce qu’il a créé conduira finalement à la refonte, au remodelage et au renouvellement de cette création.

(question extraite du livre de Dave Bookless, Dieu, l’écologie et moi, Appendice 1, « les pourquoi ? de la planète ») 

L’Evangile ne concerne-t-il pas les choses spirituelles, et non les matérielles ? Dieu ne se soucie-t-il pas de nos âmes plutôt que de nos corps ?

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Sous-jacente à cette question (qui peut se décliner de diverses manières), nous trouvons l’idée profondément erronée que nous pouvons séparer le spirituel du matériel ou de ce qui est physique. En réalité, la Bible considère toujours l’être humain comme une entité esprit-âme-corps qui ne peut être divisée. Nous sommes des êtres entiers composés de capacités physiques, mentales, émotionnelles et spirituelles, et non simplement des âmes immortelles contenues dans des corps physiques. Cette idée fausse n’émane pas de la Bible, mais de la philosophie grecque païenne. Le fait même de la création – Dieu a créé un univers matériel, l’a déclaré « très bon » (Genèse 1.31) et continue à le soutenir, à pourvoir à ses besoins et à le renouveler – prouve que les choses physiques ont de l’importance. Plus encore, la venue de Jésus, Dieu incarné, est l’attestation stupéfiante que le monde tangible compte pour lui. Tant la résurrection corporelle de Jésus que la promesse que nous connaîtrons, nous aussi, une telle résurrection (1 Corinthiens 15), vont dans le sens de cette vision positive de Dieu par rapport aux choses matérielles. Affirmer que le message chrétien concerne plutôt les choses spirituelles que les matérielles est donc une dévalorisation de la Bible.

(question extraite du livre de Dave Bookless, Dieu, l’écologie et moi, Appendice 1, « les pourquoi ? de la planète »)

Ne devrions-nous pas nous concentrer sur l’évangélisation plutôt que sur l’environnement : sauver des âmes plutôt que sauver la terre ?

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Premièrement, Jésus ne s’est pas uniquement occupé de « sauver des âmes » ! Il se préoccupait des personnes dans leur intégralité, prenant en compte leur contexte physique, social et spirituel. Pour lui, la relation des hommes avec Dieu ne pouvait être séparée de leur relation les uns avec les autres et avec le monde qui les entourait. Il a enseigné qu’aimer Dieu et aimer son prochain allaient de pair. Donc guérir les malades, libérer les prisonniers et calmer les orages de la nature sont tous des éléments de la Bonne Nouvelle (l’Evangile du Royaume de Dieu) qu’il a enseignée et dont il a été le modèle. L’évangélisation («sauver des âmes») est un appel chrétien fondamental et il est clair que les gens ne peuvent entrer dans une relation vivante avec Dieu que lorsque leurs péchés sont pardonnés grâce au Christ ; mais cette annonce ne devrait pas être séparée de la manifestation intégrale de l’Evangile. Prenez l’exemple de l’arche de Noé. Elle nous parle de la volonté de Dieu de nous sauver des effets du péché… Cependant, ce ne sont pas que des «âmes» qui ont été sauvées, mais bien des personnes dans leur intégralité. En réalité, non seulement les humains ont été sauvés, mais toutes les créatures vivantes sur la terre (voir Genèse 6-7). Il se peut donc que la vision divine de ce qui doit être sauvé soit un peu plus large que la nôtre !

Deuxièmement, lorsque l’évangélisation ne se contente pas de paroles, mais qu’elle s’accompagne d’actes manifestant concrètement le souci de Dieu pour le monde entier, elle devient beaucoup plus puissante. Les chrétiens qui n’ont rien à dire sur les grandes questions de notre temps, dont l’environnement, découragent souvent les gens par rapport au christianisme. Au contraire (pour citer le regretté Rob Frost), «lorsque les chrétiens prennent la terre au sérieux, les gens prennent l’Evangile au sérieux»(1). C’est en tout cas l’expérience d’A Rocha. Pour beaucoup, la foi chrétienne semble soudain prendre tout son sens, quand ils la voient vécue en relation avec les autres et avec la planète. Donc, en conclusion, il ne s’agit pas de choisir entre l’évangélisation ou le salut de la planète, mais d’annoncer et de vivre ensemble la Bonne Nouvelle du salut et la Bonne Nouvelle pour la création.

(1)  Extrait d’une interview réalisée par A Rocha en 2005. Cette vidéo est disponible en DVD.

(question extraite du livre de Dave Bookless, Dieu, l’écologie et moi, Appendice 1, « les pourquoi ? de la planète »)

Que penser du cantique des créatures de St François d’Assise : « Frère soleil »? « Sœur notre mère Terre »? et « Loué sois-tu- mon Seigneur- par sœur notre mort corporelle » ? [J-F]

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Pour ma part, j’apprécie cette louange. Car il s’agit bien d’une louange, adressé à Dieu la créateur. Le fait que François d’Assise s’exprime en disant « frère soleil », par exemple est pour moi une « licence poétique ». Je le reçois comme l’expression du fait que François se considère comme une créature, au même titre que le Soleil, ce qui me semble tout à fait juste théologiquement. Bien sûr la dernière expression que vous citez peut paraître choquante : « Loué sois-tu- mon Seigneur- par sœur notre mort corporelle » Mais je la reçois comme une parole pleine d’acceptation et d’abandon à la grâce divine. Dans le récit de la Genèse, quand Dieu a expulsé l’être humain du jardin d’Eden, il l’a fait pour que l’humain ne mange pas du fruit de l’arbre de la vie et vive éternellement. Autrement dit pour que la situation de péché de rupture si profonde avec Dieu, ne soit pas éternelle. Désormais, en Jésus-christ, ; nous pouvons faire de toute notre vie une belle marche vers la sanctification, à la suite de Jésus Christ. La mort, si nous suivons Jésus dans l’Esprit, n’est plus un sujet d’effroi comme pour ceux qui n’ont pas d’espérance. Bien sûr c’est un ennemi, elle fait mal, mais elle n’a pas le dernier mot sur nos vies. Christ est ressuscité !

https://1001questions.fr/que-penser-du-cantique-des-creatures-de-st-francois-dassise-frere-soleil-soeur-notre-mere-terre-et-loue-sois-tu-mon-seigneur-par-soeur-notre-mort-corporelle-j-f/

Les protestants rejettent-ils l’évolution ? Croient-ils au créationnisme ? [Mark]

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Je ne peux pas parler au nom de tous les protestants, mais vous exposer simplement une conviction que beaucoup de protestants (et de chrétiens en général) partagent.

Si l’on me pose la question : « pourquoi ce monde, et d’où vient tout ce qui est ? », je réponds que ce monde est le fruit de l’acte créateur de Dieu, comme l’affirme la Bible. Si l’on me demande « comment ce monde est-il apparu, et comment Dieu l’a-t-il créé? », alors je laisse les astro-physiciens et les biologistes nous expliquer que l’univers s’est formé sur des milliards d’années, que la prodigieuse diversité du vivant est le fruit d’un processus d’évolution fort long et complexe, etc. Et je m’émerveille d’autant plus de l’immense sagesse du Créateur.

Et si un partisan du créationnisme m’objecte : « mais le début de la Bible nous dit que tout a été créé en 7 jours », je réponds qu’il faut prendre le premier chapitre de la Genèse pour ce qu’il est, un poème liturgique glorifiant cette sagesse du créateur, et non un exposé scientifique des commencements de l’univers ou de l’apparition de la vie au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Si je prenais Genèse ch.1 à la lettre, comme un déroulement chronologique par exemple, j’aurais bien du mal à expliquer pourquoi le soleil n’est créé qu’au 4e jour alors qu’il n’y a pas de soir et de matin sans lui, donc de jour, sans lui. Ce que je retiens de ce cantique si bien construit, c’est que Dieu crée en ordonnant, en séparant des espaces, puis en les peuplant. Pas de place pour le chaos ou le vide ! Pas de place non plus pour la peur ou l’adoration idolâtre du soleil ou de la lune, divinisés au Proche-Orient à l’époque où ce texte fut composé : ils ne sont là que comme des lampions accrochés dans le ciel pour nous éclairer (voir Genèse 1,17-18). Le monde n’est pas « divin » en lui-même, il nous est donné par Dieu à préserver, à respecter, à connaître et étudier, à aimer. Ce que la science nous a appris avec la théorie du « big-bang », c’est que l’univers n’est ni éternel, ni infini, car il a un commencement, et donc une histoire, et aura aussi une fin. Ici, la science contemporaine a rejoint l’intuition géniale (et inspirée) des premiers mots de la Bible.

Pour résumer, à la question : « Création ou Evolution? », je réponds « faux problème ».

https://1001questions.fr/les-protestants-rejettent-ils-levolution-croient-ils-au-creationnisme-mark/

J’en ai marre de la guerre entre créationnistes et évolutionnistes. Comment se positionner ? [Mona]

Vous obtiendriez bien sûr des réponses très différentes d’un répondant à l’autre de ce site. Mais en voici une ; parmi d’autres.

Je suis créationniste
Je pense que le rédacteur de la Genèse n’a pas de prétention à poser un discours ni historique ni scientifique. Il se pose la question du sens de la vie. Et il nous raconte comment tout le monde visible est un monde désiré par Dieu, créé par Dieu avec sa Parole, et mis en ordre par Dieu, avec pour apothéose la création de l’humain, à qui sera remis le mandat de prendre soin de ce qui a été créé.
Il nous raconte la création du adam et de la ‘avah que nous appelons Adam et Eve comme s’il s’agissait de deux personnes dotées de prénoms, alors qu’il s’agit de noms communs. haAdam c’est l’Humain, et ‘avah c’est la Vivante. L’humanité est faite pour la vie. J’aime ça.
Bref, la Genèse ne traite pas une question de science mais une question de sens.

Je suis évolutionniste
Objectivement la science (elle-même en constante évolution) nous montre que l’humain a beaucoup changé. Regardez la taille des lits du Moyen-Âge… et regardez la tailles de nos ados, tous plus grands que leurs parents. L’humain évolue, la mixité entre les ethnies augmente avec la mondialisation. Tout change. C’est comme ça. Mais ça ne donne pas vraiment de sens à ma vie. Je le constate. Parce que pour le coup, observer ces évolutions est une question de science et pas une question de sens.

Donc je n’ai pas de temps à perdre à savoir où se trouve Lucy, l’éthiopienne, dans les généalogies du Premier Testament. Je ne cherche pas à savoir si les diplodocus sont ce que le livre de Job appelle le Béhémoth ou le Léviathan…
Je suis tranquillement de mon époque et je vois la science changer ses théories tous les trente ans. Je suis paisiblement chrétien et je vois mon Dieu, fidèle depuis le commencement, et présent tous les jours par son Fils jusqu’à la fin du monde (Matt 28).

https://1001questions.fr/jen-ai-marre-de-la-guerre-entre-creationnistes-et-evolutionnistes-comment-se-positionner-mona/

La hausse de la population provoque et aggrave des conflits- et contribue au désastre écologique. Pourquoi la limitation des naissances n’est-elle prônée par aucun responsable politique ou religieux ? [Elan]

Peut-être parce que la solution aux problèmes que vous évoquez est plus compliquée qu’une décision de limiter les naissances. Les conflits existent dans l’histoire humaine… depuis le début de l’humanité. S’ils apparaissaient seulement à cause de la surpopulation, alors il y aurait très peu de conflit en Libye par exemple (3,5 habitants au kilomètre carré, contre 116 habitants au kilomètre carré en France métropolitaine…). Quand on pose une bombe, c’est sûr qu’elle tue plus de gens s’il y a beaucoup de monde… mais le problème est peut-être davantage chez la personne qui décide de poser la bombe, non ? Quant au désastre écologique, parmi les facteurs explicatifs, c’est bien davantage la nature des activités humaines (énergies non renouvelables et polluantes, industries ayant un impact sur l’environnement…) que la quantité de population qui est à pointer : Le Pakistan est le 6e pays le plus peuplé du monde, l’Indonésie le 4e. Aucun des deux ne fait partie des vingt pays émettant le plus de CO2 au monde.

L’ordre donné par Dieu de croître et de multiplier s’accompagne d’un commandement de domination de la création par l’être humain, à l’image de la souveraineté de Dieu sur sa création. A l’image, c’est-à-dire avec l’émerveillement et l’amour de Dieu devant sa création, pas la concupiscence liée à notre état de pécheur. Nous avons déjà du mal à mettre en pratique ce commandement là, n’allons pas par dessus le marché renier l’appel à la croissance que Dieu nous a lancé.

https://1001questions.fr/la-hausse-de-la-population-provoque-et-aggrave-des-conflits-et-contribue-au-desastre-ecologique-pourquoi-la-limitation-des-naissances-nest-elle-pronee-par-aucun-responsable-politique-ou-religieux/