Cet avis ne correspond pas aux processus politiques internationaux actuellement en place pour lutter contre le réchauffement. Ils ne sont pas centralisés au niveau décisionnel. Chaque nation a le droit d’adhérer ou non à un traité ou des objectifs de réduction. Il n’y a donc pas de gouvernance mondiale pour lutter contre le réchauffement. Il y a des accords passés entre les nations, comme c’est le cas dans bien d’autres domaines. Il est quand même étrange de reprocher aux nations de collaborer ensemble pour leur bien commun…
Concernant l’atteinte aux libertés individuelles, cette peur vient souvent de personnes qui se méfient de toute intervention étatique et de toute contrainte, que ce soit une taxe, une nouvelle loi, un nouveau règlement. Là aussi, il suffit de creuser un peu pour admettre que ces craintes ne tiennent pas la route. Toute société est basée sur des règles communes. La liberté illimitée n’a jamais existé. De nombreuses règles de vivre ensemble sont en vigueur depuis des siècles et tout le monde en bénéficie pour vivre dans la paix et l’ordre. Si la lutte contre le réchauffement climatique a urgemment besoin de nouvelles règles de vivre ensemble, alors tout le monde va en bénéficier.
Finalement, mieux vaut devoir restreindre provisoirement certaines libertés individuelles pour le bien des générations futures (par exemple interdire l’immatriculation de véhicules trop gourmands), plutôt que de ne rien faire et de se retrouver, dans 20 ou 30 ans, de facto, dans une situation où beaucoup de libertés individuelles n’existeront tout simplement plus à cause des conséquences dramatiques du réchauffement ! Une fois que l’eau aura monté de 2 mètres, alors oui, les populations auront perdu leurs libertés individuelles : elles devront fuir.
Source : Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.