Que penser de l’énergie nucléaire ? [Michel]

Quand on évoque la question de l’énergie nucléaire, on espère, en général, trouver une solution aux contradictions dans lesquelles nous sommes pris, collectivement, du fait de notre mode de vie énergivore.
Or la plupart des scénarios réalistes, qui imaginent une manière de faire face au réchauffement climatique, mentionnent que, nucléaire ou pas nucléaire, il faudra au moins une part de sobriété.
La question de l’énergie n’est donc pas seulement une question de structuration de l’offre elle est aussi (et en premier lieu) celle des moyens de faire diminuer la demande.
Le premier appel d’A Rocha est, donc, de questionner notre dépendance à l’énergie.

La question du mix énergétique vient en deuxième lieu.
L’énergie nucléaire comporte pas mal de coûts cachés (notamment la question du coût de fermeture des centrales hors d’usage, qui est vertigineux) et des dangers avérés (faible probabilité mais conséquences dramatiques à une vaste échelle).
De fait, toute solution technique apporte des solutions en même temps que des problèmes et cela vaut pour toutes les technologies imaginées.
La question du recyclage des batteries et de la consommation de matériaux rares pour les faire fonctionner sera de toute manière un enjeu.
Il faut donc faire le tour, là aussi, de toutes les dépendances que les « solutions » techniques créent.

On peut imaginer des solutions transitoires qui ne sont pas idéales, comme le prolongement, pendant un certain temps, de l’usage de l’énergie nucléaire.
Mais cela suppose de se fixer un cap vers lequel on se dirige. Or, pour l’instant, les solutions de court terme que nous avons sous la main, prennent trop de place dans la réflexion.