Sous-jacente à cette question (qui peut se décliner de diverses manières), nous trouvons l’idée profondément erronée que nous pouvons séparer le spirituel du matériel ou de ce qui est physique. En réalité, la Bible considère toujours l’être humain comme une entité esprit-âme-corps qui ne peut être divisée. Nous sommes des êtres entiers composés de capacités physiques, mentales, émotionnelles et spirituelles, et non simplement des âmes immortelles contenues dans des corps physiques. Cette idée fausse n’émane pas de la Bible, mais de la philosophie grecque païenne. Le fait même de la création – Dieu a créé un univers matériel, l’a déclaré « très bon » (Genèse 1.31) et continue à le soutenir, à pourvoir à ses besoins et à le renouveler – prouve que les choses physiques ont de l’importance. Plus encore, la venue de Jésus, Dieu incarné, est l’attestation stupéfiante que le monde tangible compte pour lui. Tant la résurrection corporelle de Jésus que la promesse que nous connaîtrons, nous aussi, une telle résurrection (1 Corinthiens 15), vont dans le sens de cette vision positive de Dieu par rapport aux choses matérielles. Affirmer que le message chrétien concerne plutôt les choses spirituelles que les matérielles est donc une dévalorisation de la Bible.
(question extraite du livre de Dave Bookless, Dieu, l’écologie et moi, Appendice 1, « les pourquoi ? de la planète »)