Avant toute chose, il faut avoir à l’esprit que dans la Bible le mot apocalypse ne signifie pas du tout « atrocités et catastrophes » mais « dévoilement » et qu’il désigne avant tout un genre littéraire qui est celui du dernier livre de la Bible (qui porte son nom) mais pas uniquement (on trouve des apocalypse dans les évangiles et dans le nouveau testament). Pour simplifier, je dirais que c’est un peu la science fiction de la littérature biblique ! Des images très impressionnantes sont employées, mais pas qu’inquiétantes, pour nous dévoiler en fait le mystère de la présence de Dieu au cœur du monde, y compris dans les temps difficiles (mais pas que !). En ce sens, le livre de l’Apocalypse ne décrit pas l’avenir mais le présent de tout croyant aux prises dès maintenant avec l’incompréhension, l’injustice mais aussi l’espérance et la présence de Dieu. A votre question sur les jours meilleurs, ce livre répond au chap 1 par « heureux celui qui lit » et au 22 par « que celui qui a soif reçoive de l’eau vivre gratuitement » : le mystère de Dieu qui se révèle est passé, à venir et aussi présence. Il s’agit de ne se laisser ni désorienter par le mal ni abuser par des images trompeuses, mais de lire, vivre, et croire.