A ma connaissance, rien dans la Bible, ne nous signale des sujets pour lesquels il ne serait pas possible de prier. Votre fille a le désir d’avoir un chien heureux ? Elle veut rendre grâce à Dieu pour cette créature qui lui a été confiée ? Pourquoi ne prierait-elle pas pour cela ? Dieu ne s’occupe-t-il pas des petits oiseaux ? (Matthieu /26 et 10/31). Ne nous est-il pas demandé de présenter tous nos besoins à Dieu ? (Philippiens 4/6). Dieu entend, il répond selon sa volonté et le résultat de cela, c’est la paix donnée ! »
« Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ. » Philippiens 4/6-7
Bonjour ! Je crois profondément que la Bible n’est pas un livre de sciences, mais un livre de vie. Elle est inspirée et écrite pour les humains (donc terriens) et leur parle d’un salut en Christ seul, réalisé dans et pour l’univers entier. Le Christ en effet est la parole de Dieu par laquelle tout a été fait (Jean 1 / 3 ; Colossiens 1 / 16).
La Bible n’évoque aucune autre planète que la nôtre. Mais c’est pour nous, habitants de cette planète-ci, qu’elle fut écrite. D’autres planètes sont-elles habitées ? Si c’est le cas et qu’il y a « là-bas » des êtres pensants susceptibles d’être en relation personnelle avec Dieu, alors Christ est mort aussi pour eux. Sera-ce à nous de le leur annoncer comme une bonne nouvelle ? L’avenir et l’Esprit nous le diront, à nous ou à nos lointains descendants… En tout cas la Bible n’évoque nulle part la possibilité d’une telle « race » qui serait exempte de péché. Et les anges ne sont pas des extra-terrestres !
Par contre, pour reprendre votre formulation exacte, l’existence d’autres planètes « habitables » dépend de notre science de deux manières : à elle de les découvrir, et à nous de les rendre habitables si elles ne le sont pas. La question est alors celle du devenir de notre humanité en d’autres lieux à coloniser. Ne parle-t-on pas déjà, pour des années pas si éloignées, de la terraformation possible de Mars ? Là encore la Bible n’en dit rien, sinon la vocation de l’être humain à « dominer la terre » (Genèse 1 / 26-29) , c’est-à-dire tout ce qui est habitable – et ce qui ne veut pas dire saccager ni détruire, mais peut vouloir dire exploiter…
Heureusement, beaucoup de grands scientifiques ne sont tout simplement pas en conflit avec la Bible ! Vouloir réconcilier sciences et bible suppose déjà d’avoir épousé la théorie de leur disjonction ce qui semble une pétition de principe pas très scientifique… Il est vrai que des théories semblent parfois décrire une réalité incompatible avec celle présentée dans la Bible, mais je vois au moins deux cas qui doivent nous garder d’opposer sciences et bible :
Dans le premier cas, il s’agit d’une compréhension superficielle du texte biblique lui-même. Personne ne pense que je mens si je parle de la France comme de l’hexagone. C’est assez parlant vu du ciel, mais vu des côtes, c’est juste archi-faux… De même, les auteurs bibliques emploient des modèles pour faire comprendre ce qu’ils ont à dire de la part de Dieu. C’est le cas avec les figures de style, mais aussi avec des modèles complexes qui relèvent d’une vision du monde. Par exemple, le texte de Genèse 1 gagne beaucoup à être compris comme une charge anti-idolâtrique à l’encontre des visions polythéistes des religions du Proche Orient Ancien en proclamant un Dieu Tout-Puissant, unique créateur, bon et ordonné ! Aujourd’hui, ce texte n’est pas à opposer aux descriptions d’un traité d’astronomie, mais éventuellement à l’idéologie de l’athéisme qui ambitionne de se passer de Dieu pour expliquer un monde pourtant si manifestement intelligemment créé…
Dans le deuxième cas, il s’agit de ce que la bible décrit comme relevant du miraculeux au sens le plus strict (pas simplement la providence divine qui s’expérimente dans une succession de circonstances par exemple). Dans ce cas là, ce sont les lois physiques ou biologiques qui permettent justement d’attester qu’il y a miracle. Si les disciples s’extasient devant Jésus qui marche sur l’eau, c’est bien parce qu’ils savent par expérience que le corps de Jésus étant plus lourd que l’eau, il devrait s’enfoncer et les rejoindre à la nage. Dans ce cas, la bible ne s’oppose pas à la science, mais présente tout simplement Dieu comme celui qui surpasse les lois qu’il a donné à ce monde. La science confirmera simplement que ce n’est pas conforme aux lois de la nature, ce qui est la définition biblique implicite du miracle.
Terminons avec une citation de Louis Pasteur : « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup y ramène ». Je crois vraiment cela.
Pour ma part, j’apprécie cette louange. Car il s’agit bien d’une louange, adressé à Dieu la créateur. Le fait que François d’Assise s’exprime en disant « frère soleil », par exemple est pour moi une « licence poétique ». Je le reçois comme l’expression du fait que François se considère comme une créature, au même titre que le Soleil, ce qui me semble tout à fait juste théologiquement. Bien sûr la dernière expression que vous citez peut paraître choquante : « Loué sois-tu- mon Seigneur- par sœur notre mort corporelle » Mais je la reçois comme une parole pleine d’acceptation et d’abandon à la grâce divine. Dans le récit de la Genèse, quand Dieu a expulsé l’être humain du jardin d’Eden, il l’a fait pour que l’humain ne mange pas du fruit de l’arbre de la vie et vive éternellement. Autrement dit pour que la situation de péché de rupture si profonde avec Dieu, ne soit pas éternelle. Désormais, en Jésus-christ, ; nous pouvons faire de toute notre vie une belle marche vers la sanctification, à la suite de Jésus Christ. La mort, si nous suivons Jésus dans l’Esprit, n’est plus un sujet d’effroi comme pour ceux qui n’ont pas d’espérance. Bien sûr c’est un ennemi, elle fait mal, mais elle n’a pas le dernier mot sur nos vies. Christ est ressuscité !
Ni plus ni moins que d’autres qui sont rédigés dans le même style apocalyptique. Ce verset annonce que les étoiles se décrocheront du ciel, ce que l’on trouve aussi par exemple en Ap 6, 13, ailleurs il s’agit du ciel qui se roule sur lui-même comme un parchemin (Ap 6 aussi), ou de monstres terribles envahissant la terre (Ap 9). Bref, on va dire que c’est « la loi du genre » : le style apocalyptique est à la Bible ce que la science fiction est à la littérature. Il utilise des images qui ne décrivent pas forcément la réalité de ce qui va se passer, mais tentent de nous transmettre le fond d’un message que je serai tentée de résumer ainsi : le monde que nous habitons n’est pas éternel, et il est un temps on touche ses limites. L’expérience est (ou sera) alors celle d’une destruction complète de tous nos points de repères et une urgence à nous préparer dès maintenant à ces circonstances ultimes pour faire alors le choix qui nous conduira vers la Vie et non vers la mort. C’est dans un futur lointain, lorsque Christ reviendra en gloire, ou c’est chaque fois que je suis confronté à un basculement de ma vie qui peut s’avérer aussi un temps de révélation (le sens du mot « apocalypse ») et de reconnaissance du Christ aux carrefours de mon existence.
Avant toute chose, il faut avoir à l’esprit que dans la Bible le mot apocalypse ne signifie pas du tout « atrocités et catastrophes » mais « dévoilement » et qu’il désigne avant tout un genre littéraire qui est celui du dernier livre de la Bible (qui porte son nom) mais pas uniquement (on trouve des apocalypse dans les évangiles et dans le nouveau testament). Pour simplifier, je dirais que c’est un peu la science fiction de la littérature biblique ! Des images très impressionnantes sont employées, mais pas qu’inquiétantes, pour nous dévoiler en fait le mystère de la présence de Dieu au cœur du monde, y compris dans les temps difficiles (mais pas que !). En ce sens, le livre de l’Apocalypse ne décrit pas l’avenir mais le présent de tout croyant aux prises dès maintenant avec l’incompréhension, l’injustice mais aussi l’espérance et la présence de Dieu. A votre question sur les jours meilleurs, ce livre répond au chap 1 par « heureux celui qui lit » et au 22 par « que celui qui a soif reçoive de l’eau vivre gratuitement » : le mystère de Dieu qui se révèle est passé, à venir et aussi présence. Il s’agit de ne se laisser ni désorienter par le mal ni abuser par des images trompeuses, mais de lire, vivre, et croire.
La Bible ne mentionne pas exhaustivement tous les animaux, ni tous les minéraux, etc. Car la Bible n’est pas une encyclopédie d’histoire naturelle, pas plus qu’un livre d’histoire ou de géographie universelles. Pour parler aux humains, Dieu a choisi de s’exprimer à travers des hommes et des femmes qui vivaient dans un temps donné, avec des conceptions particulières et une manière de voir le monde et la vie qui leur était propre. C’est sous l’inspiration de Dieu que ce que nous lisons dans la Bible devient pour nous Sa parole. Je crois que la Bible dit la vérité sur ma vie. Ce n’est pas parce que je ne trouve pas dans sa lettre toute la réalité de ce j’ai appris que je dois remettre en question la vérité biblique.
Dans la triste situation que vous décrivez, Oliver, il me semble que l’euthanasie porte justement son nom, selon son étymologie de « bonne mort ». Il vaut sans doute mieux abréger les souffrances de cet animal. Je ne crois pas que le Seigneur nous appelle à nous crisper sur nos attachements pour nos animaux de compagnies, au point de le laisser endurer de trop longue période de douleur. Votre tristesse est bien compréhensible, mais je ne crois pas qu’il vous faille alourdir votre cœur avec de la culpabilité.
Ces deux versets font référence à ce que nous appelons « la chute » de l’homme, ce moment où le péché, le mal et la mort sont apparus dans le monde suite au péché d’Adam et Eve. La question que nous pouvons nous poser est la suivante : Qui provoque cette malédiction et cette inconsistance (en grec, vide, néant) ? Qui est celui qui maudit et qui soumet ainsi la création à l’inconsistance ? L’homme ou Dieu ?
Si nous prenons en compte l’origine de la malédiction, nous pouvons remarquer qu’elle fait indéniablement suite à la désobéissance des premiers humains. Ainsi, dans la Genèse, Adam et Eve sont décrits comme ceux qui, trompés par le serpent, ont pris l’initiative de la désobéissance qui touchera la terre et la création entière. Paul exprime la même chose en Romains 5/14-17, désignant Adam comme celui par qui le péché est entré dans le monde. Ainsi, l’homme est en cause dans la malédiction, puisque cette dernière vient de son péché.
Dieu a quelque chose à voir, cependant, dans cette malédiction, dans la mesure où il s’agit de la sanction qu’il a choisie pour l’humain. Si nous lisons bien Genèse 3, nous pouvons remarquer que la sanction de Dieu dit sa sollicitude pour l’humain. Ainsi, Dieu met-il à l’homme des limites, afin qu’il puisse se rendre compte qu’il n’est pas Dieu et se détourner du mensonge du serpent (Genèse 3/4-5) pour pouvoir se tourner vers le vrai Dieu. Sa sollicitude ira si loin qu’en Christ, il acceptera de porter lui-même la malédiction du péché pour nous en libérer (Galates 3/13-14).
La Bible dit que l’homme est conçu pour manger « tout herbe verte » (Genèse 1/30). La première fois que Dieu dit à l’humain de manger de la viande se situe après le déluge (Genèse 9/3). Entre ces deux passages se trouve Genèse 3 qui raconte comment l’état originel de l’homme a été gâté par son péché. Ainsi, peut-on penser que si l’homme ne mangeait pas de viande avant d’être pécheur, Jésus, qui est sans péché, pourrait ne pas avoir mangé de viande (cf 1 Pierre 2/22). Ce raisonnement ne tient pas debout pour plusieurs raisons.
1-Le régime omnivore de l’homme n’est pas présenté dans la Bible comme un péché. Il correspond à la loi de Dieu qui le commande en Genèse 9/3. Il est bien plutôt la conséquence du péché, liée à la condition humaine au même titre que la mort, la souffrance ou le travail. La Bible nous dit que Jésus, loin d’avoir fuit notre condition, l’a traversée en devenant comme un homme (Philippiens 2/6-11).
2-Si Jésus avait eu un régime très différent des personnes de son entourage, la Bible l’aurait assurément mentionné. Ainsi, nous pouvons supposer que comme juif, Jésus se nourrissait, entre autres, de viande « casher », c’est à dire d’animaux déclarés purs selon la loi juive et tués selon la règle que Dieu avait donnée à son peuple. De même, lorsque Jésus parle de nourriture, c’est souvent pour dire qu’elle a peu d’importance par rapport à l’amour que nous devons manifester aux autres humains (Matthieu 15/11).
3-Les règles alimentaires concernant la première Eglise, confirment cette manière de voir les choses. Alors que la question de manger casher et de s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles se posait, l’Ecriture nous dit que la relation que les humains ont à Dieu et aux autres a plus d’importance que ce qu’ils avalent. Voir sur ce sujet, Romains 14/1-4, Actes 10. Il n’est en tous cas nulle part question d’un appel au végétarisme, qui aurait probablement été de règle si Jésus avait suivi un tel régime durant sa vie sur terre.
Notre régime omnivore a quelque chose de triste : Il nous met en face de cette mort et de cette souffrance que nous n’aimons pas. La Bible promet en Christ, à toute la création, la fin de la violence et de la souffrance. Nous pouvons espérer cela de Dieu, en vivant aujourd’hui la foi l’espérance et l’amour que Dieu donne, dans le monde tel qu’il est.
« Nous le savons en effet, la création tout entière gémit et souffre jusqu’à ce jour dans les douleurs de l’enfantement. Elle n’est pas la seule : Nous aussi, qui possédons les prémices de l’Esprit, nous gémissons intérieurement dans l’attente de notre adoption et de la rédemption de notre corps. Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance. » (Romains 8/18-25)
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